Sanofi-Avantis (suite)
(c) Challenges
http://bourse.blogs.challenges.fr/archive/2008/10/03/sanofi-est-devenu-fou.html
03.10.2008
Sanofi est devenu fou !
Plus de 200 visiteurs médicaux de Sanofi Aventis ont manifesté hier devant le siège toulousain du laboratoire pour protester contre la suppression de 927 postes. Pour les représentants syndicaux, notamment ceux de l’UNSA et de la CFDT « l'objectif du labo, c'est le maximum de rentabilité sur une niche de dix médicaments les plus chers Mais le médicament n'est pas une marchandise. Une visite médicale éthique, délivrant aux médecins l'ensemble des informations sur le bon usage des médicaments est indispensable aux praticiens et aux patients. »
Mais pendant qu’ils bataillent pour protéger leurs emplois, pendant que le gouvernement s’insurge contre les golden parachutes des patrons, pendant que la patronne des patrons, Laurent Parisot, réveille de son long sommeil le comité d’éthique du Medef, le conseil d’administration vit sur une autre planète. Alors que les banderoles s’agitent sous leurs fenêtres, ils viennent d’accorder au nouveau dirigeant du laboratoire, Chris Viehbacher, le plus extravagant « package salarial » qu’on ait vu depuis longtemps.
Lisez plutôt ce Package de Chris Viehbacher, et... rêvez un peu :
#1,2 millions d’euros de salaire fixe
#2,4 millions d’euros de part variable
#2,2 millions d’euros de « Golden Hello » (chèque « d’accueil »)
#2,4 millions d’euros de « Golden Parachute »
Ce n’est pas fini :
#Dix années de salaire de « retraite chapeau » (un fonds spécial qui dope la retraite de certains patrons)
#65 000 actions gratuites Sanofi (valeur environ 3,1 millions d’euros)
Vous en voulez encore ?
#200 000 stock-options
Voila le package. Délirant, non ? Surtout quand on sait la situation sociale délicate du laboratoire, le climat général actuel. Et surtout, quand on voit le parcours de l’action Sanofi, qui a perdu le quart de sa valeur depuis le début de l’année. En voyant cela, on se dit qu’il faut à l’actionnaire de ce type de société plus que du courage pour conserver ses titres. Cela relève plus de l’abnégation… voire de l’inconscience !