mardi 01 avril 2008 | Le Parisien
D'après la CGT, Sanofi chimie annoncera aujourd'hui la suppression de 471 postes dans l'usine de Vitry. Le site doit se reconvertir dans les biotechnologies.
MALAISE à Vitry. Le plan de reconversion de l'usine pharmaceutique Sanofi Aventis se précise et fait grincer quelques dents. La CGT a dénoncé hier la suppression, d'ici à 2011, de 471 emplois sur 661 sans compter « près de 300 emplois de sous-traitance ».
Le syndicat annonce que des salariés se rendront ce matin au siège de Sanofi chimie à Antony (Hauts-de-Seine) où se tiendra un comité central d'entreprise pour « défendre leur site, leurs emplois et leurs activités ». Un débrayage est prévu pendant quatre heures.
La production du site sera moindre et nécessitera moins de personnels
La direction de Sanofi Aventis, confrontée à d'importants problèmes de pollution à Vitry, a annoncé le mois dernier qu'elle allait déménager la production d'antibiotiques et vaccins pour les remplacer par un centre de biotechnologie spécialisé dans la thérapie cellulaire.
Un changement de cap qui nécessitera moins de personnels dans l'ancienne usine Rhône-Poulenc puisque la production sera moindre. Le syndicat SUD-Chimie dit ne « pas croire à ce projet de biotechnologie » et parle d'un « vrai plan social déguisé » motivé, selon lui, pour moitié par des raisons environnementales et pour moitié pour des raisons économiques. « On se battra pour que personne ne soit licencié sous la contrainte », prévient un délégué syndical. Philippe Luscan, vice-président chimie de Sanofi, n'a pas les mêmes chiffres. « Il y a 600 personnes en production à Vitry, explique-t-il. La moitié sera convertie dans le pôle biotechnologie et sur les 300 restants, une partie bénéficiera de préretraites tandis que l'autre se verra proposer des mutations dans d'autres sites du groupe, en région parisienne ou en province. » Il met en avant la « politique sociale de la maison » et des exemples récents de reconversions réussies dans le Rhône, à Neuville-sur-Saône ou Décines, toujours « dans le cadre du dialogue social ».
Le dirigeant insiste sur « l'investissement exceptionnel » consenti à Vitry « pour créer des produits anticorps monoclonaux et des molécules testées dans la cancérologie et les maladies auto-immunes. » Enfin, insiste-t-il, le site « s'intégrera parfaitement dans l'environnement urbain de Vitry et ne sera plus classé Seveso ».